Sujet d'introduction d'Ada Wong. Séville.

Le vent souffle sur la petite colline de Cerro de las Cabezas, faisant voler les cheveux de Ada devant son visage. Elle les écarte avec délicatesse, s'accroupis dans l'herbe encore humide, conséquence de la rosée matinale, et, enfin, s'équipe de ses jumelles pour observer la plaine, en contrebas.
Près de la voie ferrée, deux groupes d'hommes s'affrontent du regard. l'un d'eux est mené par un petit individu inquiétant, le teint pâle, le costume élimé et l'air roublard.
L'autre meneur est beaucoup plus remarquable. tout droit sorti d'un compte de fées, il est l'archétype même du sorcier maléfique, cape et bâton fournis sans supplément.
Ada s'équipe de ses écouteurs qu'elle relie à son fusil-microphone, de manière à espionner la conversation. Le petit à l'air louche est en train de parler. la conversation est en espagnol mais ça ne dérange pas notre héroïne plus que ça :

- Vous avez ce que l'on a convenu ? Gnéhéhé...
- Los Illuminados tiennent aux échanges équitables. Ainsi est la volonté de dieu.
- Si tu le dis... Héhé !

L'un des fidèles du "magicien" s'avance avec une petite mallette argentée dont il exhibe le contenu au "client" : une bonne quantité de diamants s'y étale, probablement issus des mines Africaines. Un train se fait entendre, en approche rapide.

- Hum... Que c'est beau... Héhé.
- A toi d'honorer ta part du marché, homme parapluie.

* Parapluie ? Sûrement une référence à Umbrella Corp. .... *

- Bien sûr, héhé. Voilà.

Alors que le second groupe sort à son tour une attaché-caisse, Ada se munit de son arbalète de précision. Elle aligne avec précaution son viseur, corrige l'influence du vent.
Les deux hommes se serrent la main. Le train arrive à leur niveau.

* Pile à l'heure... *

Les mallettes s'échangent. Ada tire.

La flèche effilée parcourt en un instant la centaine de mètres la séparant de son objectif, suivie de près par le fin fil d'acier au bout duquel est fixé un petit grappin. Le projectile traverse la poignée de la valise, le crochet s'y agrippant, avant d'aller se ficher dans le wagon qui passe sur la voie ferrée, emportant le précieux contenu au loin.

Quelques sous-fifres se lancent à la poursuite du train mais c'est peine perdue...
D'autres ont compris plus vite et commencent à grimper la colline en direction de Ada qui, avec un calme olympien, enfourche sa moto et prends la direction de Séville.

...

La gare est vide, un silence de mort y plane. Le train y est déjà stationné et son cheminot y est adossé d'un air nonchalant.

- Eh ben, t'en a mis du temps, poupée !
- Tais toi Tom. Tu as récupéré le paquet ?
- Bien sûr ! Tu me prends pour qui ? J'allais pas laisser ma paie s'envoler !
- Donne.
- Oui, "madame".

Son acolyte s'avance et lui tends la mallette, toujours fermée. Ada la saisit d'un geste sec puis se détourne pour rejoindre son véhicule.
- Hé ! Attends ! Pourqu... AAAAAARG !

* Il est pitoyable ! *

- Aaaaaaah !

Excédée, Ada se retourne à nouveau vers l'homme.
- Bon, tu as fini de...
Elle s'interrompt soudainement en constatant que Tom est étendu au sol, les entrailles répandues sur le sol, Un zombie est en train de mâchouiller les intestins avec délectation.

* Et zut... Pas encore ceux là! *

Mais déjà d'autres créatures s'avancent vers elle, l'encerclant de toutes parts.

Surprise par cet attaque furtive de ces monstres sanguinaires, l'assassine fait quelques pas en arrière, et prend quelques secondes de réflexion pour prendre la bonne décision. Elle peut envisager deux solutions : s'enfuir ou lutter. De nature assassine, elle décide de rester et de se battre. Son cœur bas lentement, ce qui lui permet de pouvoir bien analyser la situation. Et, c'est avec la rapidité déconcertante dont elle fait preuve habituellement, qu'elle empoigne fermement ses glocks, et tire 6 balles dans l'espoir que l'une d'elles fasse mouche ...

Plusieurs crânes explosent, laissant les corps flasques et putréfiés s'affaler sur le sol de la gare. C'est assez pour libérer un passage : Ada s'y engouffre, toujours poursuivie par une demi-douzaine de créatures pourrissantes.

Elle enfourche sa moto puis fonce en direction du Nord de Séville, zigzaguant antre les véhicules abandonnés. Alors qu'elle dépasse une vieille épave de voiture, elle entends un gémissement humain en sortir.

- Un survivant ?

Ada s'arrête puis, arme au poing, avance doucement vers le véhicule. Elle observe brièvement par la lunette arrière cassée : un homme se tord de douleur sur la banquette arrière. Pas de zombie en vue.

Elle tire sur la portière d'un coup sec. Elle reste fermée. Elle tire à nouveau, plus fort et... ça y est ! Le reste de voiture s'ouvre. L'homme a arrêté de gémir et semble avoir de nouveau perdu connaissance. Il ne parait pas avoir été infecté et semble avoir reçu des soins d'urgence... de manière artisanale. La plaie pue l'alcool de pomme et a été refermée avec du fil de pêche.

* Quelqu'un lui a prodigué ces soins... Un autre survivant ? *

C'est alors qu'elle avise le mot griffoné à la hâte sur du papier toilette, posé sur la banquette. (cf. Inventaire)

- Ohé ! Vous allez bien ?
- Grmbl...

L'homme semble souffrant. Par une série de geste délicats, Ada dégage la plaie, encore à vif. Elle se penche près de l'oreille de l'homme pour lui murmurer gentiment quelques mots.

- Tout va bien. Vous êtes en sécurité...
- ...
- Que vous est-il arrivé ?

L'homme semble se calmer puis commençe à balbutier en retour.

- Ils... Aaah ! Non ! Pas les griffes !... Nooooon... Helena...

Il semble encore très perturbé par sa récente attaque. Par des zombies apparemment.

- Don... Duardo... Macarena...
- Vous voulez parler de la lettre ?
- Grmbl ?
- Parlez vous de cet Eduardo qui dit être allé à l'hôpital ?
- Euh.... Aaarg...
- Vous êtes le Marco dont il parle ?

Soudain, Ada sent la froide extrémité d'un canon se poser derrière son crâne.

- Tiens ! Mais que es eso ?

Vive comme l'éclair, Ada se retourne et tente d'agripper l'arme mais l'homme a déjà reculé à cinq bons pas de la voiture.

- J'savais bien que la fantastica Marcomobile attirait les femelles mais de là à aller piller mes réserves de Manzapiño... Caramba !
- Hum... Ce n'est pas ce que vous pensez, Eduardo...
- Eduardo ? D'où tu connais Eddy , mi corazon ? Et donde qu'il est ?
- Comment ?
- C'est toi qui l'a mangé hein ! T'est un lapin toi aussi ! Hahaha ! Dios ! Je le savais !

Il commence à viser Ada de son long fusil à lunette.

- Heu... Attendez ! Je sais où est votre "Eddy" ! Ne tirez pas !
- Qué ? Une femelle qui sait una cosa ? C'est nuevo ça !

Elle lui tends le morceau de papier toilette où le mot lui étant adressé est écrit.

- Gracias mais non merci, je n'ai pas très envie de soulager el culo mio maintenant.
- Lisez, imbécile !

L'homme chausse de petites lunettes et consulte le message.

- Aaaah !
- Quoi ? Vous avez compris quelque chose ?
- Non, mais ce sacré Eddy de dios écrit toujours aussi mal !
- Si vous le dites...
- Aaaah !
- Quoi encore ?
- J'ai décrypté quelque chose !
- Encore heureuse...
- Il est parti à l'hôpital et il veut que je le rejoigne ! Madre de dios ! Mais c'est horrible !
- Quoi donc ?
- Ce cabron a oublié le malade ! Comment il veut que ce puta madre d'hopital le soigne si il a pas l'malade ? Hein ?
- Hum...
- Ooooh !
- Oui ?
- En fait il y est allé pour retrouver ces illuminados divins de radio Sévilla !
- Un groupe de survivant ?
- Comment j'saurais, hira mia ?
- Il faut y aller au plus vite, ils sont peut être en danger !
- Pas qu'ça à faire.

Il froisse le papier puis le jette dans le coffre de l'épave.

- Bon ! J'retourne à mes lapins ! Asta luego, mujer !

Ada se remit de ses émotions en quelques secondes. Elle regarda partir Marco. Dès que celui-ci fut à une portée invisible d'Ada, elle se retourna vers le blessé. Elle essaya de reprendre sa discussion avec lui. Elle lui parla tout en soignant sa plait. Elle dechira un bout de son tee-shirt pour la lui panser. Elle lui demanda dans quelle direction se trouvait l'hopital virgen Macare. Il lui fit un grognement casi innaudible et ....

... s'effondre, inanimé, dans les bras de la jeune femme. Un mort de plus.
Ada l'allonge sur la banquette de l'épave automobile puis, après de courtes condoléances, commence à remonter le long de la grand rue, vers le centre de Séville, en quête d'un plan : il lui fallait trouver cet Hôpital.

Alors qu'elle slalome avec sa moto entre les véhicules stoppés au milieu de la route, elle est témoin d'un évènement étrange : à environ 500 mètres vers le sud de sa position actuelle, une grande éclaircie perce les nuages, nimbant un grand immeuble d'une lumière éblouissante. On s'attendrait presque à voir descendre un ange...

Elle stoppa sa moto, regarda cet événement divin pendant plusieurs minutes. Elle crut apercevoir dans cette lumière une forme mais se dit que c'était une imagination. Perplexe, elle se retourna, redémarra sa moto et repartie à l'opposé de cet événement. Tout en continuant de slalomer entre les carcasses de véhicules, elle repensa à cette forme douteuse qu'elle avait vu dans le rayon lumineux. Cet pensé la fit perdre l'équilibre de la faire de la moto et faillit la faire s'encastrer dans une carcasse d'un semi remorque. Avec l'agilité d'un lynx et la rapidité d'un aigle elle réussit à esquiver l'accident et à reprendre le contrôle de sa moto. Néanmoins, elle décida de s'arrêter la pour passer la nuit. Elle descendit de la moto et se dirigea vers la voiture la plus proche. Sans hésitations, elle ouvra la portière entra dans la voiture dans l'espoir d'y passer la nuit....

* Hum... Je vais peut-être dormir ailleurs... *

La banquette était maculée de sang et de boyaux, ce n'était pas très beau à voir. Ada referma la portière puis repris sa route, en quête d'un abri.

Elle finit par jeter son dévolu sur une petit pavillon résidentiel abandonné. Elle inspecta chaque recoin de la modeste demeure avant de s'y enfermer puis de se diriger vers la cuisine pour préparer son dîner.
Elle réchauffa quelques boîtes de conserves et expédia sojn repas rapidement avant d'aller se coucher dans un des lits à l'étage.